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Un équilibre délicat entre pouvoir organisationnel et droits des salariés. Le droit de gestion (souvent appelé droit de gérance) est le principe selon lequel l'employeur détient l'autorité pour organiser, diriger et contrôler son entreprise : établir les horaires, assigner les tâches, embaucher ou congédier, implanter des politiques, etc. Ce droit n'est pas absolu ; il s'exerce dans les limites fixées par la loi, la convention collective (le cas échéant) et l'obligation de bonne foi (art. 6, 7 et 1375 C.c.Q.).

Fondements juridiques au Québec

Le droit de gestion repose sur plusieurs sources juridiques qui définissent à la fois les pouvoirs et les limites de l'employeur :

Pouvoirs inclus dans le droit de gestion

L'employeur peut exercer son autorité dans plusieurs domaines clés de la gestion d'entreprise :

Organisation du travail

Assignation des quarts, télétravail, modification des méthodes de travail selon les besoins opérationnels.

Règles internes

Code vestimentaire, politiques TI, utilisation de l'IA, normes de sécurité et comportements attendus.

Discipline

Avertissements, suspensions, congédiement, selon la gradation et la proportionnalité établies.

Évaluation du rendement

Fixation d'objectifs, rétroaction continue, élaboration de plans d'amélioration du rendement.

Suivi et surveillance

Caméras, GPS, contrôle des accès sous réserve de la Loi 25 et du droit à la vie privée des employés.

Limites et obligations légales

Le droit de gestion n'est pas absolu. Il doit respecter plusieurs principes fondamentaux :

Une décision de gestion doit toujours être rationnelle, de bonne foi, proportionnée et conforme aux obligations légales et contractuelles. L'employeur doit pouvoir justifier ses choix.

Risques d'un exercice abusif

Un exercice inapproprié du droit de gestion peut entraîner de graves conséquences :

Les quatre risques majeurs

  • Griefs et arbitrage : Annulation de mesures disciplinaires, réintégration forcée et paiement d'indemnités importantes
  • Réclamations civiles : Dommages-intérêts pour atteinte à la dignité ou pratique interdite (article 122 LNT)
  • Atteinte à la réputation : Perception d'autoritarisme, baisse de mobilisation et roulement élevé du personnel
  • Sanctions administratives : CNESST (LSST), CAI (Loi 25) ou OQLF (loi 96) peuvent imposer amendes et ordonnances publiques

Bonnes pratiques pour une gérance légitime

Adoptez ces pratiques éprouvées pour exercer votre droit de gestion de façon efficace et conforme :

Comment Exact RH renforce votre droit de gestion

Notre accompagnement spécialisé vous aide à exercer votre autorité de façon légitime et efficace :

Politiques RH conformes

Modèles adaptés aux PME et OBNL avec révision légale québécoise pour remplacer politiques inexistantes ou désuètes

Coaching décisions délicates

Accompagnement en temps réel pour horaires, discipline et surveillance avec analyse de proportionnalité et documentation

Audit et préparation

Révision complète de dossier et préparation des preuves en cas de contestation d'une mesure avec soutien en médiation

Formation gestionnaires

Ateliers de 2 heures sur les droits et limites, les bonnes questions à poser et la rédaction de décisions solides

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Avant de modifier un horaire, d'imposer un suivi GPS ou de congédier un employé, assurez-vous d'agir dans les limites de vos pouvoirs. En 20 minutes :

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Foire aux questions (FAQ)

Les réponses aux questions les plus fréquentes sur le droit de gestion au Québec.

Le droit de gestion (ou droit de gérance) est le principe selon lequel l'employeur détient l'autorité pour organiser, diriger et contrôler son entreprise : établir les horaires, assigner les tâches, embaucher ou congédier, implanter des politiques. Ce droit n'est pas absolu ; il s'exerce dans les limites fixées par la loi (LNT, LSST, Loi 25), la convention collective (le cas échéant) et l'obligation de bonne foi (articles 6, 7 et 1375 du Code civil du Québec).

Le droit de gestion s'appuie sur : le Code civil du Québec (articles 2085 à 2088) qui permet à l'employeur de diriger le travail avec prudence et respect, la Loi sur les normes du travail qui encadre les limites minimales, la Loi sur la santé et la sécurité du travail qui oblige la prévention des risques, les conventions collectives qui définissent les pouvoirs résiduels de gestion, et la jurisprudence arbitrale qui confirme que les décisions doivent être rationnelles, de bonne foi et proportionnées.

Le droit de gestion inclut : l'organisation du travail (assignation des quarts, télétravail, modification des méthodes), l'établissement de règles internes (code vestimentaire, politiques TI, utilisation IA, sécurité), la discipline (avertissements, suspensions, congédiement selon gradation et proportionnalité), l'évaluation du rendement (objectifs, rétroaction, plan amélioration), et le suivi-surveillance (caméras, GPS, contrôle accès sous réserve Loi 25 et droit vie privée).

Le droit de gestion est limité par : la conformité légale (aucune politique ne peut réduire les protections minimales de la LNT, LSST, Loi 25, Charte des droits), l'absence d'arbitraire (décisions basées sur des faits vérifiables et appliquées uniformément), l'obligation de bonne foi et raisonnabilité, la consultation syndicale en milieu syndiqué pour certains changements (horaires, classification), et le respect de la vie privée (toute collecte de données doit respecter finalité, consentement et proportionnalité selon Loi 25).

Un exercice abusif du droit de gestion peut entraîner : des griefs et arbitrages avec annulation de mesures disciplinaires, réintégration et indemnités, des réclamations civiles pour dommages-intérêts en cas d'atteinte à la dignité ou pratiques interdites (article 122 LNT), une atteinte à la réputation de l'organisation (perception d'autoritarisme, baisse de mobilisation, roulement élevé), et des sanctions administratives imposées par la CNESST (LSST), la CAI (Loi 25) ou l'OQLF (loi 96) incluant amendes et ordonnances publiques.

Selon le Tribunal administratif du travail, une décision de gestion raisonnable doit être : basée sur des faits vérifiables et documentés, exercée de bonne foi sans intention malveillante, proportionnée à la situation (ni excessive ni arbitraire), appliquée uniformément à tous les employés, conforme aux obligations contractuelles et légales (LNT, Code civil, convention collective), et respectueuse des droits fondamentaux (Charte des droits et libertés). L'employeur doit pouvoir justifier ses décisions de manière rationnelle.

Les bonnes pratiques incluent : des politiques écrites et claires (code de conduite, discipline, harcèlement, télétravail, IA), une communication transparente expliquant la raison d'être des règles et décisions, la formation des gestionnaires sur les biais, la gradation des sanctions et la documentation, une documentation rigoureuse (comptes rendus, matrices décisionnelles, preuves de consultation), un mécanisme de recours interne permettant à l'employé de contester une décision, et une revue périodique des politiques pour assurer leur conformité aux nouvelles lois (Loi 27, Loi 42, Loi 25).

Exact RH offre : des modèles de politiques adaptés aux PME et OBNL avec révision légale québécoise pour remplacer les politiques inexistantes ou désuètes, du coaching en temps réel pour les décisions délicates (horaires, discipline, surveillance) avec analyse de proportionnalité et documentation, un audit de dossier et préparation des preuves en cas de contestation d'une mesure avec soutien en médiation, et des ateliers de formation pour gestionnaires (2 heures) sur les droits et limites, les bonnes questions à poser, et la rédaction de décisions solides. Consultation gratuite : 1-866-950-3357.

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